Les guerres ne se font jamais
pour des motifs purement identitaires, les affrontements ethniques ou religieux
masquent toujours des enjeux beaucoup plus concrets. De la fin du Moyen-Age au
19ème siècle, la colonisation occidentale, couramment légitimée par
un ‘idéal civilisateur’, avait des enjeux économiques et géopolitiques beaucoup
plus importants que ses justifications civilisatrices ou morales. Même constat
pour les conflits de ‘purification ethnique’ au Rwanda et dans
l’ex-Yougoslavie, il y a 20 ans : ils mettaient certes en jeu des facteurs
culturels et même des discours racistes avoués, mais les objectifs concrets des
affrontements étaient bien la répartition territoriale et ses conséquences
économiques. De même, la campagne militaire des États-Unis en Irak, en 2003,
sous prétexte d’armes de destruction massive, dissimulait bien un affrontement
stratégique autour du pétrole. Guerres et enjeux économiques, guerres et
matières premières sont étroitement liés. On peut même dire qu’aujourd’hui notre
société est entrée dans une guerre
économique qui s’amplifie autour de l’exploitation (et de l’épuisement) des
ressources naturelles. Dans un monde qui a pris conscience de leur rareté,
leur contrôle a littéralement supplanté celui des territoires comme vecteur de
puissance. Voyons cela de plus près.
samedi 10 octobre 2015
jeudi 10 septembre 2015
REPENSER L’ONU…
En cette année où on célèbre le 70 ième
anniversaire de sa Charte fondatrice, adoptée à San Francisco en juin 1945,
l’Organisation des Nations Unies (ONU) est secouée par un désir de réforme émis
par de nombreux Etats. Il faut bien reconnaître que ce qui était vrai à la fin
de la Seconde Guerre Mondiale ne correspond plus au monde d’aujourd’hui :
la guerre « froide » a disparu, la décolonisation a eu lieu, des pays
« émergents » sont apparus, le nombre d’Etats membres a
quadruplé… Il s’agit donc de
sortir l’organisation de sa torpeur et de l’adapter au monde du 21 ième siècle.
Son rôle comme outil de construction de la paix et ses valeurs humanistes sont
en jeu. L’Organisation des Nations Unies a remplacé la Société des Nations
(SDN), fondée en 1919, qui s’était avérée incapable de remplir son rôle
pacificateur après les horreurs de 1914-1918 et n’avait pas pu empêcher le deuxième conflit
mondial. Les buts de l’ONU sont la paix mondiale, la sécurité
internationale, la défense des droits de l’Homme, la promotion du droit
international et le progrès social. Son siège principal est à New-York.
LES NOUVEAUX MOUVEMENTS CITOYENS
De
tout temps, des actes de rébellion ou de résistance se sont manifestés contre
les pouvoirs en place. Les cris de révolte dans la rue se sont souvent transformés en projets politiques, puis
en nouvelles législations. Mais rien n’est jamais définitivement acquis et de
nouveaux défis sociaux surgissent continuellement. Le monde change et les
mouvements de protestation aussi.
Les
grandes mobilisations actuelles passent de moins en moins par les partis. Les
organisations militantes uniformes, dotées d’une direction centralisée, perdent
de leur influence. Les contre-pouvoirs de ce début du XXIe siècle sont atomisés et spécialisés, exploitant à
merveille les nouvelles technologies de communication ultrarapide. Insaisissables
et omniprésents, ces réseaux de contestation harcèlent les puissants, en
expérimentant de nouvelles pratiques démocratiques.
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